Perceive its Beauty, Acknowledge its Grace, du multi-instrumentiste Shabaka Hutchings est, en un sens, un premier album. Et pourtant, cet album sert aussi d’album-retour présentant l’artiste sous un nouveau jour, un disque étonnant, lévitant, rempli des leçons qu’il a apprises tout au long de sa vie et de sa carrière. Et peut-être, surtout, il représente l’esprit d’exploration qui est au centre de sa démarche en ce moment.
Né à Londres, Shabaka Hutchings a passé la plus grande partie de son enfance à la Barbade. À partir de l’âge de 9 ans, il a étudié la clarinette et joué dans des groupes de calypso tout en étudiant le répertoire classique, s’exerçant aussi à jouer tant les rythmes hip-hop d’artistes comme Nas que ceux de la musique de la Barbade. Il a déjà dit que l’idée d’être un « type » particulier de musicien se limitant à un genre musical lui était tout à fait étrangère, comme elle l’était à ses pairs; selon lui, il était simplement question de jouer avec adresse et conviction, et de savoir si une musique le touchait ou le laissait indifférent .
Par conséquent, après avoir étudié la clarinette à la Guildhall School of Music de 2004 à 2008, il a collaboré à des projets d’une variété kaléidoscopique : jouer en tournée et endisquer avec, entre autres, Mulatu Astatke & the Heliocentrics, Soweto Kinch, Floating Points et Courtney Pine, parallèlement à ses activités comme membre du London Improvisers Orchestra. Il a aussi composé des pièces pour le BBC Concert Orchestra, la London Sinfonietta et le quatuor Ligeti, et a joué le Concerto pour clarinette de Copland avec le BBC National Orchestra of Wales, la Britten Sinfonietta et l’Orchestre symphonique de Knoxville.
Au cours des dix dernières années, la majeure partie de ses tournées et de ses enregistrements d’album s’est faite avec trois groupes : Sons of Kemet, The Comet is Coming et Shabaka and the Ancestors. Il explique : « Dans ces ensembles, j’ai été en mesure de manifester une manière fondamentale d’aborder la démarche de création – dans différents contextes allant de la fusion afro-antillaise à la culture du club de danse londonien, en passant par la riche tradition du jazz sud-africain – tout cela avec la liberté associée à l’héritage de la tradition du « jazz » américain. » Ce cadre de pensée reflète un mantra qu’il a absorbé très tôt durant sa jeunesse.
est une tromboniste et compositrice, gagnante d’un prix Grammy, qui vit à Brooklyn. Sa manière de jouer du trombone est particulière et se distingue par une sonorité riche et une voix improvisatoire lyrique. Elle relève d’emblée les défis de l’instrument et permet à la patience et à la mélodie de guider sa démarche.
En tant que compositrice, Kalia Vandever s’inspire de son amour de chansons et de l’improvisation, et elle crée un paysage de sons qui fait vibrer le corps et captive l’auditeur. Son premier album d’ensemble, In Bloom, sorti en 2019, a été décrit comme manifestant « la montée d’une voix excitante pour la musique » (Seton Hawkins, Hot House Jazz Magazine). Son deuxième album, Regrowth, paru en mai 2022 chez New Amsterdam Records « confirme ses qualités en tant que compositrice et directrice d’ensemble ayant une perspective contemporaine » (Nate Chinen, WBGO Jazz). Son premier album solo, We Fell In Turn, qui présente ses pièces pour trombone, voix et traitement électronique, est sorti chez AKP Records en mars 2023.
Kalia Vandever a obtenu son baccalauréat en musique (jazz) à l’école Juilliard en 2017. Elle s’est produite en tournée internationale avec son quatuor, et a joué à des festivals dont le Winter Jazzfest (NY) et le BRIC Jazz Festival (NY). Elle est aussi une collaboratrice recherchée, ayant accompagné des musiciens de jazz comme Joel Ross, Immanuel Wilkins, Fay Victor, pour ne nommer que ceux-là. Elle a également joué avec des artistes de la musique populaire comme Harry Styles, Lizzo, Japanese Breakfast, Moses Sumney, Jennifer Hudson et Demi Lovato. Elle a été invitée à deux reprises à Saturday Night Live, ainsi qu’à l’émission Full Frontal de Samantha Bee.