Haute couture autochtone — Création et ornementation 2025

D’Arcy Moses est un artiste autochtone déné originaire de la Première Nation Pehdzeh Ki, une petite communauté située dans les monts Mackenzie près du fleuve Mackenzie, dans les Territoires du Nord-Ouest.
Son nom est synonyme de mode autochtone d’un bout à l’autre du Canada depuis des décennies, entre autres en raison de son utilisation de techniques de haute couture pour dames, du travail du cuir, de peaux et de fourrures traditionnelles et, depuis peu, de l’application de technologies numériques à son travail.  
Les créations de D’Arcy Moses ont été présentées à la télévision et de dans les médias imprimés au pays et à l’étranger, et on les retrouve chez des détaillants comme Holt Renfrew au Canada, et Saks Fifth Avenue et Neiman Marcus aux États-Unis.   Il a reçu de nombreux prix dans le secteur du vêtement, notamment le prix du Wool Bureau of Canada, le prix Dubonnet (conception) et la Griffe d’Or de Montréal.  Plus récemment, il a reçu la Médaille du jubilé d’or de la reine pour son apport aux arts et à la mode du Canada.
Tout au long de sa carrière dans le secteur du vêtement, D’Arcy Moses a animé de nombreux ateliers de conception, de création et de confection de vêtements et d’accessoires aux quatre coins des Territoires du Nord-Ouest et du Canada, où il travaille avec des jeunes et des aînés autochtones. Ces ateliers mettent principalement l’accent sur la conception, la confection et les techniques de finition autochtones traditionnelles, alliées à une idéologie contemporaine de la mode.   

Janine Windolph (Atikamekw/Crie des bois) est une cinéaste, monteuse vidéo, éducatrice, artiste de métiers d’art et conteuse qui vit en Saskatchewan. Elle travaille à Banff, en Alberta, comme directrice associée du volet des arts autochtones au Centre des arts et de la créativité de Banff. Auparavant, elle était commissaire responsable de la participation communautaire à la galerie d’art MacKenzie, à Regina, en Saskatchewan. Elle est titulaire d’une maîtrise ès arts (programme interdisciplinaire en production médiatique et art autochtone).

Janine Windolph a été coproductrice pour RIIS Media Project Inc pour qui elle a coréalisé RIIS from Amnesia : Recovering the Lost Legacies, un long-métrage documentaire qui traite de l’histoire de la RIIS (la Regina Indian Industrial School — l’« École industrielle indienne de Regina »).

La filmographie de Janine Windolph comprend des rôles de productrice, réalisatrice, narratrice, scénariste et monteuse. Elle a réalisé Stories Are In Our Bones, Lifegivers : Honoring Our Elders and Children, The Land of Rock and Gold, et Ayapiyâhk ôma niyanân “Only us, we are here at home”.

Janine Windolph travaille avec Buffalo Mountain Banff, un groupe communautaire s’efforçant de changer le nom de la montagne appelée Buffalo Mountain, et elle fournit un soutien à la production de l’initiative vidéo « Buffalo Mountain Video Project » qui fait partie du programme d’enseignement à domicile de ses fils.

Lucy Yakeleya est née et a été élevée selon les méthodes traditionnelles à Fort Good Hope et à Colville Lake, dans les Territoires du Nord-Ouest. Elle a passé plusieurs années dans un pensionnat autochtone à Inuvik (Territoires du Nord-Ouest). Elle vit maintenant à Yellowknife. Les formes distinctes, couleurs, motifs et petites perles dont Lucy Yakeleya se sert dans ses créations reflètent les influences qu’elle a retenues de sa famille et de la région du Sahtu. Il s’agit d’une pratique familiale, puisque la plupart de ses frères et sœurs sont aussi actifs dans les arts, dans le Sahtu, encore aujourd’hui. Durant son parcours d’artiste, Lucy Yakeleya a vendu ses créations pour avoir un revenu supplémentaire, mais celles-ci sont progressivement devenues un passe-temps stimulant. Quoique Lucy vende ses créations, elle aime surtout créer des pièces pour sa famille et pour elle-même. Au fil des ans, elle a transmis ses compétences à des élèves dans différentes écoles, et a transmis la tradition du tannage de peaux au camp du collectif d’artistes  Dene Nahjo. En 2019, Lucy Yakeleya a également transmis ses connaissances et compétences comme membre du corps enseignant du programme de résidence en tannage de peau d’orignal au Centre des arts et de la créativité de Banff.

My name is Tishna Marlowe, I was raised in a traditional family with traditional elders in an isolated community north of sixty. A one-hour plane ride from Yellowknife, Northwest Territories.

I come from a place called Lutselke, ‘Place of Small Fish’; we resided on the east arm of the great slave lake in the Northwest Territories, on the caribou migration route.  My people, ‘Ethen Dene’ people of the caribou have resided here since time immoral, generation upon generations. We are Chipewyan, keepers of the caribou on ‘Land of the Ancestors’.  

This community is what inspires me; the way of life of the people; the country and most of all my family.  I feel traditional fashion is such a vital component to all cultures.  With traditional knowledge, and arts being lost at a rapid pace, I feel relearning these arts is so very vital for all nations across this globe.  

My passion for fashion and being from 2 world is what lead me to going back to school at 42 years old with children.  I graduated from Olds College in Calgary with a Diploma in Costume Design and Fashion Design 2 years later.  This education has allotted me to work on many diverse projects and opportunities.  The projects I enjoy the most is teaching and passing on my skills.

The ‘passing on’ of knowledge is about human connections and interactions.  It is about each ‘generations legacy” no matter the family or race on this Earth.  I connect my art to my culture and family. The mediums I use in the garments is the message, “the medium is the message”.  For example, I use fish scales in leu of sequence.  Those fish scales were harvest from one of my family’s fish harvest’s.  The medium represents my connection to family, community, and land.
Recently I was the Head Costume Designer for a new series called ‘Tales from the Rez”, a 6 episodes series.  Being on this set and creating costumes for this series is extremely important to our indigenous community as, these stories, written, produced, and designed by indigenous people, is so important as some of us are relearning our Culture and Ways of life.

I was also a recipient of the last Banff 2021 – Indigenous Haute Couture Residency, with has impacted by life both professionally and artistically.  I am very passionate about this Program as our Indigenous Fashions and Culture are awaking the world and we are finally able to share our beautiful Fashions and Culture with the world.   Banff has given us designers the space and equipment and help each designer to push their design limits.   Banff also gives you a sense of belong and that your art is significant and meaningful.

Fashion is my Platform and I use it to promote my culture through one of a kind piece’s.  The garments tell a sorry of an artist caught between 2 worlds; who is trying to bridge the gap between the ‘Old and the Young’; where Murdered and Missing Indigenous Woman is an epidemic; in the mist of an ‘Indigenous Renaissance’.  I believe it takes a village to grow ‘Culture’.
 

Suzan Marie est une femme dénésuline /crie née dans les Territoires du Nord-Ouest, où elle a grandi. À titre de survivante d’un pensionnat autochtone, elle a vécu concrètement la perte de cultures et de langues, et cela a eu un effet marquant sur sa vie. Par conséquent, elle se réapproprie sa culture en prenant sa place  dans une longue lignée d’artisans en arts traditionnels. Enseignante respectant les traditions et gardant en vie les techniques dénées depuis plus de trente ans, Suzan Marie a écrit conjointement deux livres : Whadoo tehmi / Long-ago people’s packsack – Dene babiche bags: tradition and revival et Dene spruce root basketry / Dene ts’ukegáí tene rahesi: revival  of a tradition, qu’on appelle aussi « la valise dénée » et « les poêles et casseroles dénées ».

Suzan Marie a enseigné aux quatre coins du Canada et des États-Unis, à des élèves de tous âges, ce qu’elle appelle la guérison par la réconciliation. Elle incorpore à ses créations du poil d’orignal, des piquants de porc-épic, du sabot d’orignal et de caribou, des coquilles de dentale, des racines  d’épinette, de la babiche, des os, des perles, et des techniques de broderie traditionnelles et contemporaines. Elle coud des boucles d’oreille, des mitaines de peau de caribou et d’orignal, et différents types de mocassins. En 2002, Suzan Marie a été la première personne à recevoir la Médaille du jubilé d’or de la reine Elizabeth II pour sa détermination à maintenir sa culture en vie. Elle récolte les matériaux et médecines traditionnels et ainsi, elle vit et respire sa culture. Elle est aussi mère, et la Setsune de son petit-fils, Carver.